Les gens sont la force la plus importante d’une organisation, mais ils peuvent générer des risques importants pour une entreprise s’ils ne sont pas bien gérés. Il n’a jamais été aussi vital pour les RH et la gestion des risques de briser les cloisonnements et de travailler de concert pour protéger, équiper et motiver cet actif essentiel.

Tout au long de la pandémie de COVID-19, les risques RH ont occupé une place importante dans les discussions des hauts dirigeants et des conseils d’administration. Au fur et à mesure que le virus se propageait, de nombreuses organisations ont rapidement réévalué leur approche en matière de soutien aux employés, car il est devenu encore plus évident qu’ils sont essentiels à la santé globale d’une entreprise.

 

La pandémie a fait passer les régimes de santé, de protection contre les risques et de bien-être parrainés par l’employeur d’un statut accessoire à celui de pilier central de la proposition de valeur aux employés. Les chefs de la direction reconnaissent l’incidence que le bien-être peut avoir sur la continuité des activités, la sécurité, l’expérience client et même le risque de dépendance à une personne clé. En fait, selon notre enquête sur les tendances en talents, il s’agit du principal enjeu soulevé par les hauts dirigeants.

 

Chez Mercer Marsh Avantages Sociaux (MMAS), les risques RH sont notre affaire. Nous avons classé 25 risques RH en cinq catégories principales afin que les organisations soient en mesure de cerner, de hiérarchiser et de gérer les menaces les plus pertinentes pour elles et de prendre les mesures appropriées. 

  • Santé et sécurité

    Santé et sécurité

        

     

    1. Détérioration de la santé mentale : Les problèmes de santé mentale de la main-d’œuvre (p. ex., anxiété, stress, dépression et dépendance) peuvent entraîner un bien-être, une productivité, des dépenses liées aux avantages sociaux et une proposition de valeur/image de marque d’employeur sous-optimaux.
     

    2. Épuisement de la main-d’œuvre : La fatigue excessive découlant de problèmes d’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle, de la lassitude face aux changements et d’un trop grand nombre de priorités et de distractions est souvent à l’origine d’erreurs, d’un roulement élevé du personnel, d’une baisse de la productivité et d’une mauvaise réputation.
     

    3. Maladies non transmissibles : Les maladies chroniques non gérées, y compris le diabète, les maladies pulmonaires et le cancer, ont une incidence sur la continuité des activités, les coûts d’exploitation et le rendement individuel et organisationnel global.
     

    4. Maladies transmissibles : La propagation des maladies infectieuses (y compris les pandémies futures) aura une incidence sur la continuité des activités, ce qui entraînera des coûts d’exploitation élevés et un faible rendement, tant au niveau individuel qu’au niveau de l’entreprise.
     

    5. Maladie ou blessure liée au travail : Les accidents, les expositions dangereuses, les incidents de sécurité ou l’aggravation de conditions préexistantes dans un environnement de travail (sur place, travail à distance) pourraient entraîner des pénalités, des dommages à la marque et de mauvaises relations avec les employés.

     

  • Pratiques en matière de talents

    Pratiques en matière de talents

       

     

    6. Attraction, fidélisation et mobilisation des talents : L’incapacité de créer un solide bassin de talents, une proposition de valeur en matière d’emploi et les occasions de croissance nécessaires pour soutenir et motiver la main-d’œuvre.
     

    7. Conduite et culture : Inconduite, notamment intimidation, harcèlement, comportement dangereux et fraude. Ou cultures de milieu de travail qui favorisent des comportements non conformes aux valeurs de l’entreprise ou illégaux/contraires à l’éthique. Cela peut porter gravement atteinte à la réputation et même entraîner des poursuites judiciaires coûteuses.
     

    8. Relève et risque de dépendance à une personne clé : Le manque de profondeur de l’effectif de réserve et les risques de fuite des talents peuvent faire en sorte qu’une entreprise soit fortement dépendante d’une ou de plusieurs personnes clés et qu’elle subisse de graves perturbations si cette ou ces personnes sont incapables de travailler.
     

    9. Changement de la nature du travail : Les problèmes liés au travail flexible, aux travailleurs de l’économie à la demande, à l’adoption de la technologie et à l’esprit de croissance créent de nouveaux défis commerciaux dans des domaines comme l’innovation et la gestion de la main-d’œuvre.
     

    10. Déplacements et mobilité : Les voyages d’affaires et les affectations à l’étranger créent davantage de problèmes liés aux risques, comme la gestion des crises et des évacuations, l’insatisfaction des employés et des entreprises et le devoir de diligence.

     

  • Numérisation accélérée

    Numérisation accélérée

       

     

    11. Mauvais alignement des RH et de la stratégie d’affaires : La planification de la main-d’œuvre, la gestion du changement organisationnel, les technologies et les processus liés aux RH et aux avantages sociaux, qui ne correspondent pas à la vision stratégique de l’entreprise, se traduisent par des messages contradictoires, une baisse de la confiance à l’égard de l’entreprise, des lacunes en matière de compétences et un mauvais alignement des talents.
     

    12. Obsolescence des compétences : Lacunes dans les compétences de la main-d’œuvre dues à la numérisation et à l’automatisation rapides, ce qui se traduit par des objectifs d’affaires non atteints.
     

    13. Cybersécurité : Cybercrimes de plus en plus sophistiqués et fréquents, y compris ceux découlant des processus de gestion des personnes et des fournisseurs, ce qui se traduit par une interruption des activités et des dommages à la marque.
     

    14. Protection des données : Infractions entraînant la perte ou l’utilisation abusive de renseignements personnels, y compris celles qui découlent des processus de gestion des personnes et des fournisseurs.
     

    15. Technologies des RH obsolètes : Incapacité de tirer parti des progrès technologiques qui rendront les activités liées aux RH, les avantages et les soins de santé plus personnalisés, plus pratiques et plus sûrs, ce qui se traduira par une expérience employé sous-optimale.

     

  • Environnement et cadre social

    Environnement et cadre social

       

     

    16. Diversité, équité et inclusion : Absence de milieu de travail inclusif, ce qui entraîne un risque lié à la réputation auprès des employés, des clients et d’autres parties prenantes.
     

    17. Environnement : Changements climatiques et dégradation de l’environnement entraînant une détérioration de l’image de marque d’employeur, des répercussions sur le milieu de travail (p. ex., inondations, incendies) et des problèmes de santé de la main-d’œuvre (p. ex., faim/famine causée par la sécheresse, allergies/asthme causés par la pollution, augmentation des maladies d’origine hydrique).
     

    18. Relations de travail et relations avec les employés : Volume élevé de griefs émanant de la main-d’œuvre, perception d’une culture indifférente ou absence de raison d’être de l’entreprise séduisante, ce qui entraîne des coûts d’exploitation plus élevés, une expérience client sous-optimale et des problèmes de responsabilité sociale.
     

    19. Agitation sociale : Des facteurs tels que l’instabilité politique, la désillusion des jeunes et l’augmentation des disparités pourraient entraîner des pertes de productivité et des dommages à la marque.
     

    20. Événements catastrophiques de la vie personnelle : Des événements personnels catastrophiques, comme un décès, une maladie grave ou une invalidité, mettent en évidence les lacunes organisationnelles en matière de mesures de protection des avantages sociaux offerts par l’employeur et, par conséquent, les problèmes de réputation.

     

  • Gouvernance et finances

    Gouvernance et finances

       

     

    21. Augmentation des coûts liés à la santé, à la protection contre les risques et au bien-être : Augmentation des dépenses en raison de facteurs comme la diminution de l’appétit des assureurs pour le risque, l’inflation des frais médicaux, le recours accru aux régimes, la durée et la gravité des demandes de règlement, ce qui a une incidence sur les primes des avantages sociaux des employés et les autres coûts.
     

    22. Risques financiers liés aux régimes de retraite : Risques d’investissement, d’inflation et de longévité influant sur les engagements financiers des répondants de régime à l’égard des régimes de retraite (bilan, trésorerie et dépenses) et suffisance de l’épargne-retraite individuelle.
     

    23. Administration et obligation fiduciaire : Incapacité d’administrer les régimes de manière précise, équitable, conformément aux promesses faites ou de gérer prudemment les programmes d’avantages sociaux et les fonds de placement, ce qui entraîne des erreurs et des obligations non respectées.
     

    24. Cadre juridique et conformité : Mauvaise harmonisation des pratiques et des programmes en matière d’avantages sociaux et d’autres programmes de RH avec les exigences réglementaires, la fiscalité, le travail, les droits de la personne et le droit du travail, ce qui entraîne des amendes, des pénalités et des litiges.
     

    25. Prise de décision en matière d’avantages sociaux et responsabilisation : La conception des programmes d’avantages sociaux, leur financement, la sélection et la gestion des fournisseurs et les décisions en matière de communication et d’administration sont inappropriés en raison d’un manque de contrôles et d’expertise, ce qui entraîne des coûts, des responsabilités et des engagements sous-optimaux.

     


Bien que les entreprises doivent tenir compte de chacun de ces vingt-cinq risques, chacune aura des priorités différentes. Par exemple, l’environnement et le cadre social revêtent une grande importance en ce moment dans le secteur des biens de consommation, tandis que la numérisation accélérée est cruciale dans les services financiers. Nous constatons que les secteurs de la fabrication et de l’automobile sont axés sur la gouvernance et les finances, tandis que les pratiques en matière de talents sont très prisées dans les secteurs de la technologie, des sciences de la vie et du commerce de détail et de gros. Peu importe le secteur, la santé et la sécurité demeurent les priorités de tous en raison de la pandémie!

 

Conclusion

La pandémie a placé la santé physique, mentale, sociale et financière des travailleurs sous les feux de la rampe. Par conséquent, la capacité d’une entreprise à appliquer une approche de gestion des risques d’entreprise pour faire face à ces menaces, et à offrir un milieu de travail sécuritaire et propice, sera essentielle pour protéger ses activités, ses revenus, sa réputation et l’acquisition de talents.

 

Le cadre des vingt-cinq risques est un excellent moyen de réfléchir aux forces macroéconomiques auxquelles votre entreprise est confrontée et d’explorer ces risques. Il peut également aider les équipes des RH et de la gestion des risques à expliquer aux dirigeants et aux conseils d’administration les conséquences de l’inaction en ce qui a trait à ces risques.

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