LA SOLVABILITÉ DES RÉGIMES DE RETRAITE À PRESTATIONS DÉTERMINÉES AUGMENTE LÉGÈREMENT AU DEUXIÈME TRIMESTRE DE 2017

28 juin 2017

Canada, Montréal


Au deuxième trimestre de 2017, le niveau de solvabilité des régimes de retraite à prestations déterminées canadiens a quelque peu augmenté. L’indice Mercer de la santé financière des régimes de retraite, qui illustre le ratio de solvabilité d’un régime de retraite hypothétique, se chiffre à 103 % au 27 juin comparativement à 102 % au début de l’année et au premier trimestre. Le ratio de solvabilité médian des régimes de retraite des clients de Mercer demeure inchangé depuis le début de l’année, à 93 %. Bien que le premier semestre de 2017 ait été relativement stable, la capitalisation des régimes de retraite s’est améliorée d’environ 10 à 15 % par rapport à la même date l’année dernière.



Au deuxième trimestre, les solides rendements des marchés boursiers internationaux ont donné un élan aux régimes de retraite.  Il a par contre été annulé en grande partie par l’effet du recul d’environ 20 points de base des taux d’intérêt à long terme et de la faiblesse des actions canadiennes. Le recul des taux d’intérêt aura fait augmenter de 2 % à 3 % la valeur des engagements des régimes de retraite au cours du trimestre. Le régime type couvre plus ou moins 40 % de son risque de taux d’intérêt au moyen de sa stratégie en matière d’investissements.


« Malgré un autre repli des taux d’intérêt à long terme, la situation financière de la plupart des régimes à prestations déterminées est demeurée solide », affirme F. Hubert Tremblay, conseiller principal, régimes PD, de Mercer Canada. « Cependant, les régimes avec une forte pondération en actions canadiennes et des couvertures moins élevées contre les fluctuations des taux d’intérêt auront connu un certain repli au deuxième trimestre ».


Au deuxième trimestre, l’annonce de modifications importantes aux règles de capitalisation des régimes de retraite qui devraient entrer en vigueur à la fin de 2017, est une bonne nouvelle pour les employeurs ontariens. L’Ontario a emboîté le pas au Québec en délaissant dans une large mesure la capitalisation du déficit de solvabilité en faveur d’un modèle axé sur l’approche de continuité renforcée. Les nouvelles règles auront comme principal effet de diminuer considérablement la volatilité des exigences de cotisations, conséquence qui réjouira les promoteurs des régimes. Les décideurs des autres provinces seront incontestablement pressés de suivre l’exemple du Québec et de l’Ontario.


Les promoteurs des régimes de retraite devraient revoir leur stratégie de gestion des risques en fonction des modifications aux règles de capitalisation, de la solide situation financière actuelle de leurs régimes de retraite et de l’inquiétude accrue au sujet de la possibilité qu’une correction des marchés boursiers puisse survenir. « Nous nous attendons à ce que les nouvelles règles de capitalisation puissent pousser certains promoteurs à réévaluer leurs décisions antérieures de diminuer les risques de leurs régimes de retraite. Cependant, les promoteurs des régimes sans fermés ou gelés continueront vraisemblablement à réduire leur exposition aux risques en délaissant les actions pour des obligations et en concluant des opérations d’achat de rentes », poursuit M. Tremblay.


Du point de vue des placements


Un portefeuille équilibré type d’un régime de retraite aurait produit un rendement de 3,6 % au deuxième trimestre de 2017. Les obligations canadiennes universelles ont affiché un rendement positif tandis que les marchés boursiers ont généralement progressé pendant le trimestre, sauf au Canada.


« Les actions canadiennes se sont un peu repliées pendant le deuxième trimestre de 2017 sous l’effet principalement des secteurs de l’énergie et des matériaux de base, qui ont essuyé un revers », Jean-Pierre Talon, membre du partenariat du domaine Avoirs chez Mercer Canada. « En accord avec l’indice GSCI de S&P, qui a chuté de 9,7 % pendant le trimestre, les secteurs de l’énergie et des matériaux de base ont reculé de 7,7 % et de 5,1 % respectivement. Le secteur industriel (+6,9 %) et celui de la santé (+12,3 %) ont coiffé les secteurs les plus performants en s’appuyant sur les solides rendements déjà enregistrés au premier trimestre ».


Les actions américaines ont livré des rendements positifs en dollars américains (2,9 %) et en dollars canadiens (1,7 %). Bien que le dollar canadien se soit légèrement apprécié par rapport au dollar américain, il a encore perdu du terrain par rapport à la livre sterling et à l’euro au cours du trimestre. Par conséquent, la performance des actions internationales a été bonne en monnaie locale, l’indice MSCI EAEO affichant un rendement de 4,3 %, mais elle a été encore meilleure pour les investisseurs canadiens, sur une base sans couverture, qui ont profité d’un rendement de 5,6 % en dollars canadiens. Les titres des marchés émergents ont bien performé durant le trimestre, inscrivant un rendement de 6,9 % en monnaie locale et de 5,7 % en dollars canadiens.


Le Federal Open Market Committee des États-Unis a une fois de plus relevé la fourchette de son taux d’intérêt cible d’un quart de point de pourcentage en juin à entre 1,00 % et 1,25 % et maintient les prévisions d’une autre hausse en 2017.


La Banque du Canada a maintenu son taux d’intérêt cible à 0,50 % pendant le trimestre à l’étude, même si elle a indiqué, au cours des dernières semaines, qu’elle se rapproche d’une hausse du taux d’intérêt puisque l’économie continue de se renforcer. Avec les gains généralisés enregistrés dans l’ensemble de l’économie locale ces derniers mois, la Banque du Canada évalue actuellement s’il est toujours nécessaire de stimuler considérablement l’économie au moyen de taux, qui sont au plus bas.


Indice de santé financière Mercer




L’indice Mercer de la santé financière des régimes de retraite indique le ratio actif-engagements d’un régime de retraite modèle. Le ratio a été établi de façon arbitraire à 100 % au début de la période. Le nouvel indice tient compte du coût au titre des services courants et des paiements spéciaux de solvabilité, mais pas des améliorations ayant pu être apportées au régime. Il suppose également que les évaluations sont déposées chaque année civile et que le déficit révélé dans chaque évaluation est provisionné sur une base mensuelle au cours des cinq années subséquentes.


Actif : portefeuille indiciel. Composition du portefeuille pour les périodes se terminant le 31 décembre 2016 : 42,5 % du rendement total de l’indice obligataire universel FTSE TMX; 25 % du rendement total de l’indice composé S&P/TSX; 15 % du rendement total de l’indice S&P 500 (en $ CAN); 15 % du rendement total de l’indice MSCI EAEO (en $ CAN); 2,5 % du rendement total de l’indice des bons du Trésor 91 jours FTSE TMX. Composition du portefeuille pour les périodes débutant le 1er janvier 2017 ou par la suite : 42,5 % du rendement total de l’indice obligataire à long terme FTSE TMX; 15 % du rendement total de l’indice composé S&P/TSX; 40 % du rendement total de l’indice MSCI mondial (en $ CAN); 2,5 % du rendement total de l’indice des bons du Trésor 91 jours FTSE TMX.


Passif : 50 % de participants actifs, 50 % de retraités. Pour les participants actifs, on suppose que le règlement s’effectue à 60 % au moyen de sommes globales établies selon les normes de l’Institut canadien des actuaires (ICA) sur les valeurs de transfert, sans tenir compte du délai d’un mois, et à 40 % par la souscription d’une rente; pour les retraités, on suppose qu’il s’effectue par la souscription d’une rente. L’estimation du coût des rentes s’appuie sur les conseils de l’ICA sur les blocs de contrats types de durée moyenne. Les résultats varient selon le régime de retraite.


 


AU SUJET DE MERCER
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